Un ‘poste de dragons’ dans la Daverlostraat

L’avion fait sa première apparition comme arme de guerre. Pour se défendre, les Allemands expérimentent avec des pots fumigènes, des ballons captifs ou ballons sur câble et même des ‘draken’ (dragons). Il s’agit de la forme néerlandaise du mot allemand Drachen, qui signifie cerf-volant.

Dans la villa Les Mésanges (Daverlostraat 184) il existe un tel ‘poste de dragons’. Les garçons du quartier doivent faire monter en l’air des exemplaires plus grands qu’eux dans l’espoir (vain) qu’un avion s’empêtre dans les lignes d’acier.

Des cerfs-volants retombés, les Brugeois recyclent le fil de fer et le coton. Ceci énerve les Allemands qui alors enduisent le coton de goudron pour le rendre inutilisable.

En 1918, l’artillerie antiaérienne allemande est au point. La plupart des attaques aériennes ont lieu la nuit, avec à chaque fois une dizaine d’avions en même temps. Lorsqu’un poste d’écoute observe quelque chose, les sirènes se mettent à hurler, les phares de recherche s’allument et l’artillerie antiaérienne entre en action avec des mitrailleuses et des canons légers. Pendant la dernière année de la guerre la chose se produit presque toutes les nuits, parfois à plusieurs reprises.

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