Chapelle Notre-Dame

Cette chapelle a été fondée en 1946 par Joseph Vandermeersch en remerciement à Notre-Dame pour son retour le 29 juin 1945 en tant que prisonnier politique dans les prisons belges et les camps de concentration allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il est né en 1914 et était instituteur à l'école primaire de garçons en face de la chapelle.

De manière analogue à la guerre de 1914-18, il y a eu une collaboration progressive avec les forces d'occupation pendant les années d'occupation à partir de 1940. En réaction et par aversion, divers groupes de résistance sont apparus en Belgique, « L'Armée secrète » devenant le principal. Ce groupe a été secrètement fondé par des soldats belges. Certains compatriotes qui ont survécu aux horreurs de la Première Guerre mondiale ont rejoint l'un des mouvements, mais aussi des jeunes l'ont fait, comme Joseph qui a rejoint « L'armée secrète » en 1942.

Les services secrets allemands (SD) ont suivi ces développements avec méfiance. Par des dénonciations et une enquête approfondie du SD, cela a conduit à des raids et des arrestations. En juillet 1942, Joseph est arrêté.

Après des tortures extrêmement sévères à la prison de Gand, il est transféré début 1943 dans les prisons de Bochum et d'Essen en Allemagne, puis celle de Sonnenburg (aujourd'hui Slonsk en Pologne) pour arriver début décembre à Sachsenhausen, qui était un camp subsidiaire de le camp de concentration d'Oranienburg.

En janvier 1944, il est transféré à Oraniënburg où il est mis au travail comme travailleur forcé dans les usines d'avions Heinkel. Début septembre 1944, il effectue sa première marche de la mort de six jours d'Oranienburg à Schwarzheide, un camp de transit pour Juifs, à 30 km au nord de Dresde. Il a dû aider à restaurer le camp, qui avait été partiellement détruit par les bombardements.

Après les bombardements extrêmement violents des Alliés en février 1945 sur la ville de Dresde, il subit sa deuxième marche de la mort extrêmement meurtrière de trois jours vers le camp de concentration de Neustadt, situé sur l'actuelle frontière tchèque (fuyant l'avancée de l'Armée rouge) dans le milieu de l'hiver.

Le 8 mai, il est libéré par l'Armée rouge. Il pesait alors 45 kg. Après 7 semaines, après des négociations difficiles entre les Alliés et l'Armée rouge, il fut remis à l'armée américaine à Riesa/Elbe, et après beaucoup de tapage au café 'Stad Torhout' le 29 juin 1945.

À la suite des épreuves dans les camps de concentration et de son infirmité de guerre, il est décédé d'une mort prématurée en mai 1981 à l'âge de 67 ans.

Willem Vandenameele