La pierre frontière 89 trace la ligne entre la Belgique et la Prusse

Après les campagnes de guerre françaises, la défaite - et l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, au Congrès de Vienne convoqué en septembre 1814, un nouvel ordre européen permanent d’après-guerre a été établi. Le congrès se termina le 9 juin 1815. Neuf jours plus tard, le 18 juin 1815, Napoléon, qui rentre d’exil en France le 1er mars 1815, est vaincu pour la deuxième fois — et cette fois pour de bon — à Waterloo.

Au cours de la réorganisation de l’Europe, avec la création du Royaume des Pays-Bas unis, une zone tampon a été formée entre les deux États belligérants de Prusse et de France. L’ancienne Principauté de Liège et la partie occidentale de la Principauté de Stavelot-Malmedy appartenaient également aux Pays-Bas. Cela a créé une frontière entre la Prusse et les Pays-Bas qui allait de Schengen à Mook.

En 1830, les provinces méridionales des Pays-Bas ont déclaré leur indépendance après un court soulèvement. Le Royaume de Belgique a été créé et avec lui une frontière belgo-prussienne. En 1865, les piliers hexagonaux numérotés en pierre ont été érigés, avec les lettres P (Prusse) et B (Belgique) de chaque côté. Les bornes dépassent de 1,70 m du sol.

Après la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles de 1919 stipulait que les cantons d’Eupen et de Malmedy n’appartenaient plus à la Prusse mais à la Belgique. En conséquence, l’ancienne frontière a perdu son importance internationale.

Jan Rymenams