Église Saint-Étienne - Bar-sur-Seine

La première pierre de l'église Saint-Étienne de Bar-sur-Seine a probablement été posée en 1505 par Jacques de Dinteville, gouverneur et comte de Bar.

Au début du XVIe siècle, débute la construction du bas-côté nord de la nef, avec la 2e chapelle, dédiée à Saint Barthélemy . L'année 1531 est sur la façade ouest et 1541 sur une chapelle du chœur. Bien que l'édifice soit majoritairement gothique , les parties hautes de la nef furent achevées entre 1561 et 1582 dans un style Renaissance (grands chapiteaux ioniques et arcatures en panier), comme le monogramme LDB, pour Louis de Bourbon, comte usufruitier de Bar-sur-Seine. , on peut le voir sur la balustrade du triforium.

Le vestibule est daté de 1616 et l'édifice fut consacré en 1628. L'église présente un plan en croix latine avec une nef et un chœur à trois nefs avec quatre travées et chapelles latérales. Un transept en saillie marque la transition entre ces deux parties. La nef présente des arcs brisés surbaissés surmontés d'un triforium et des travées comblées. Les bas-côtés du chœur se terminent par des pans crénelés, tandis que le bas-côté central se prolonge par une abside à trois pans. Le clocher est situé dans l'angle nord-ouest de la nef et l'édifice compte quarante-neuf travées.

Les premiers vitraux doivent avoir été installés quelques années après le début de la construction de l'église : 1512 ou 1522 est la date la plus ancienne connue (l'inscription a depuis disparu). Deux campagnes peuvent être distinguées : les fenêtres inférieures du chœur portent les années 1539 et 1542 ; les fenêtres supérieures du chœur et du transept, en grisaille jaune argenté, ont été installées entre 1548 et 1557. Les derniers vitraux du XVIe siècle sont ceux de la nef, avant 1582. Une partie du décor des vitraux, détruite par les Huguenots en 1563, fut restauré par Jehan Macadré vers 1600 et Jean Lothereau en 1636. Les donateurs sont bien connus grâce à plusieurs inscriptions avec les noms de particuliers, confréries (du Saint-Sacrement par exemple) et corporations (tanneurs et cordonniers, bouchers , etc. .). Dès le début du XVIIIe siècle, les vitraux ont été endommagés par les intempéries et le vandalisme, entraînant leur perte ou leur conversion définitive. Les fenêtres ont été restaurées à de nombreuses reprises, dans la seconde moitié du XIXème siècle et au XXème siècle. Plusieurs thèmes iconographiques sont représentés : l'Église, ses médecins, ses défenseurs et les fondements de la foi sont surtout évoqués au chevet et dans les chapelles du chœur, au sein de panneaux où la grisaille alterne avec la couleur ; la vie du Christ, sa passion et sa résurrection ornent les fenêtres supérieures du chœur où prédomine la grisaille ; Enfin, les fenêtres supérieures de la nef montrent une procession de saints dans des niches architecturales peintes. Les légendes des saints célébrés dans le diocèse sont peintes en couleurs dans les fenêtres du transept et les chapelles de la nef et du transept. L'église et les vitraux ont été inscrits au titre des monuments historiques le 10 juillet 1907 (sous le titre édifice).

Willem Vandenameele