Estaminet de Garre Bruges

'Garre ' en flamand occidental signifie une ouverture étroite ou une fente .

Rue et même petite rue sont un nom un peu exagéré pour ce qui n'est qu'un couloir étroit , une ruelle ou en réalité un bidonville. De Garre s'appelait la "Zuidzeepstraatje" au XVIe siècle , du nom d'une savonnerie qui s'y trouvait. Vers 1800, le nom De Garre est entré en vigueur. En 1884, le conseil municipal lui a donné le nom officiel "Zeepstraat". Populairement, cependant, il est resté "De Garre", qui a finalement été également adopté comme nom officiel en 1936.

A l' origine il s'agissait d'une voie coupe-feu le long de laquelle on cherchait un raccordement avec la Reie, afin de pouvoir fournir l' eau d'extinction nécessaire en cas d'incendie. Il y avait une pompe à eau publique dans la ruelle, ce qui a causé quelques nuisances, car les riverains trottaient de long en large pour aller chercher de l'eau.

Les Brugeois l'appelaient en fait - et le font toujours - De Garre van Koneei (écrit par certains comme Cornée ou Kornee). Il s'agissait du voisin, le boulanger Corné (ou Edouard Corneille), qui considérait presque la rue comme sa propriété et s'occupait du portail avec lequel il la fermait la nuit, pour en interdire l'accès aux mirettes publiques. Après tout, la rue avait une sacrée réputation dans ce quartier.

Une comptine folklorique à ce sujet est encore connue de nombreux Brugeois et se lit comme suit : Hiss pissait dans la Garre van Koneei, deux policiers sont venus et ont emmené Hiss avec eux. Hiss a dit: je ne les ai pas encore fait et ils l'ont laissé faire

Willem Vandenameele