Église Saint-Éloi - Dunkerque

Les origines de l'église Saint-Eloi, dite Cathédrale des Sables , remontent au milieu du XVe siècle.

Elle fut construite par des maîtres d'œuvre gantois sur le site de l'hospice Saint-Jean . En 1558, les Français, menés par le maréchal de Thermen, envahirent la ville et incendièrent l'église. Seule la tour resta debout . La reconstruction de l'église commença vers 1560 sous la direction du maître d'œuvre Jean de Renneville. Le sanctuaire fut agrandi vers l'est, la nef principale fut surélevée et les bas-côtés furent reconstruits avec des chapelles, mais faute d'argent les travaux furent arrêtés en 1585. L'ancienne tour, séparée de la nouvelle église par une partie des ruines de la première église, resta isolée et servit de clocher, de beffroi de ville et de digue. Le projet initial ne fut jamais achevé.

En 1731, l'espace séparant l'église inachevée du clocher, transformé en voie publique en 1591, est transformé en rue.

En 1782, l'architecte Victor Louis est chargé par l'intendant Calonne de réaliser des travaux d'agrandissement pour accueillir la population croissante. La nouvelle façade est achevée en 1889. Pendant la Première Guerre mondiale, l'église est gravement endommagée en 1915 et 1917. Après une longue restauration, financée par les dommages de guerre, elle est rouverte. Cependant, pendant la campagne de France (mai-juin 1940), l'église est touchée par des bombes incendiaires , ne laissant subsister que les murs. Après de nouveaux travaux de restauration, l'église est rouverte en 1977 et les travaux se poursuivent jusqu'en 1985.

L'intérieur de l'église est composé de cinq nefs , dont une nef centrale plus large que les autres. Elles se terminent par un double déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes, chacune dotée d'une chapelle absidale à trois pans. La nef comporte cinq travées et le chœur comporte trois travées droites et cinq travées déambulatoires. Deux sacristies flanquent le deuxième côté du chœur sur une longueur de deux travées.

L'église Saint-Eloi abrite les restes du corsaire français Jean Bart (1650 - 1702), devenu célèbre lors de la bataille de Texel.

La plupart du mobilier d'avant 1940 ayant été détruit , l'église a bénéficié de l'ajout de mobilier des XVIIIe et XIXe siècles provenant de l'église Saint-Jean-Baptiste.

Les vitraux du chœur et la grande rosace ont été réalisés par le maître verrier Pierre Gaudin. Les autres vitraux ont été réalisés par le maître verrier Henry Lhotellier d'après des dessins du peintre Arthur Van Hecke.

Le grand orgue, également moderne, est un orgue Gonzalez construit en 1970. Il dispose de trois claviers de 56 jeux et d'un pédalier de 32 jeux à traction mécanique pour les notes et électrique pour les jeux.

Willem Vandenameele