Site des vieilles carrières d'Opprebais

Le site des vieilles carrières d'Opprebais
Rue de la Bruyère 1315 INCOURT
L'exploitation de la carrière
Le quartzite d'Opprebais a été exploité localement depuis le Moyen Âge, son extraction s'intensifia en raison de la construction de routes nouvelles, à l'exemple de l'axe Namur-Louvain créé vers 1755 sous l'impulsion de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Quasiment abandonnée durant les périodes française et hollandaise de la Belgique, l'exploitation à grande échelle des carrières de quartzite ne reprit réellement qu'après la déclaration d'indépendance de 1830. En effet, d'importants subsides accordés par la Province de Brabant aux communes pour le pavage des voiries, permirent un premier essor industriel. Intéressés d'abord par les roches affleurantes, les exploitants étaient soumis à l'obligation de reboucher les zones creusées et ce, jusque dans les années 1870. A partir de cette époque, les excavations à ciel ouvert, comme celle-ci, laissèrent des traces dans le paysage. A partir de 1894, la carrière d'Opprebais comptait déjà près de 50 ouvriers et disposait d'un monopole d'exploitation. Jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, les carrières de quartzite connurent une expansion exceptionnelle et allèrent même jusqu'à étendre leur gamme de produits : pavés, moellons et pierrailles. Entre les années 1920 et 1930, les carrières d'Opprebais cessèrent leurs activités. Elles furent inondées en 1935 mais l'exploitation reprit en 1958 pour s'arrêter définitivement en 1975. Dans les années 1990 la Commune d'Incourt racheta les friches industrielles des alentours de la carrière inondée. Le site a depuis été transformé en un espace rural convivial composé d'un centre de logements intergénérationnels, d'une Maison de la Nature, d'espaces de loisirs et d'un sentier nature-découverte autour du plan d'eau.
Le quartzite, descriptions, modes d'exploitation et premières utilisations
Le quartzite dit "d'Opprebais" ou quartzite Dévilien, qui résulte en réalité de la recristallisation du grès sédimentaire, a été extrait dès le Moyen Âge. Il provient principalement des sous-sols des villages de Dongelberg, Opprebais et Blanmont. Cette roche se présente sous la forme de bancs épais de plusieurs mètres parcourus de failles souvent remplies d'eau. Le quartzite étant une roche extrêmement dure, des explosifs étaient couramment utilisés pour détacher les pans de roches et pour la même raison, la taille fine du quartzite était également impossible. L'extraction et l'utilisation de ce matériau comme pierre à bâtir sont relativement anciennes, en témoigne l'exceptionnel donjon-porche du château-ferme d'Opprebais datant du 18ème siècle. Malgré tout, peu présent dans l'architecture locale, mis à part quelques soubassements, le quartzite d'Opprebais a surtout été exploité pour la confection de pavés.

Réactions Statistiques

| | Publique