Le manoir du docteur Vloeberghs

En 1962, la « rue » (elle n’avait pas de nom à l’époque) a été nommée d’après le docteur Vloeberghs. Notez le style campagnard du début du 19ème siècle, les fenêtres colorées sous les combles, la guérite séparée adjacente, l’écurie transformée en maison et la belle clôture en fer forgé avec les initiales L et B.

Florent Vloeberghs (1874-1916) épouse Pauline Nys (1868-1933), de six ans son aînée. Deux fils sont devenus chimistes en Extrême-Orient où ils se sont retrouvés dans un camp de concentration par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux filles devinrent religieuses, l’une sœur de l’hospice à Louvain et l’autre institutrice à l’urselinen à OLV-Waver. Un fils deviendrait orfèvre et se marierait.

Florent Vloeberghs était médecin généraliste chez les villageois. Une fois, il a « oublié » de demander des frais aux pauvres. Dans un ruisseau qui traversait le jardin – maintenant caché dans un tuyau en béton – il allait chercher des sangsues pour sa pratique. Il souffrait de tuberculose, mais continuait à rendre visite à ses patients et, au milieu de la nuit, il était emmené chez les malades en brouette. Il a arrêté sa pratique pour ne pas infecter les patients.

Jean Bollen achète la maison en 1928. Il était marié à Marie-Céline Laporte. C’était un jardinier qualifié qui avait remporté une médaille d’or et d’argent lors d’une exposition à Gembloux en 1907. Il était jardinier à Pierco, faisait le commerce de céréales et de semences et organisait des pèlerinages et des voyages avec une camionnette pendant la période où les congés payés devenaient possibles.

La guérite de l’année 1830 et qui se trouvait à l’origine du côté de la rue, a été démolie en 1928 par le propriétaire de l’époque, Julian Bollen, et reconstruite pierre par pierre sur le site actuel. La clôture date de cette époque et les initiales font référence au couple Bollen – Laporte.

Jan Rymenams