La construction de la basilique Notre-Dame-d'Espérance dura plus d'un siècle, entre 1499 et 1615 : le chantier fut interrompu à plusieurs reprises, par exemple au siège de Mézières en 1521.

Le nom de « Notre-Dame de l'Espérance » a été donné à l'église au début du XIXe siècle lorsqu'elle a acquis l'image d'une Vierge noire auparavant vénérée dans une chapelle voisine.

L'église fut cathédrale pendant une journée en 1570. Jacques d'Eltz 2 célébrait en effet le mariage du roi de France, Charles IX, avec Elisabeth d'Autriche. Pour que le mariage royal ait lieu, il fallait couronner l'édifice en cathédrale, ce qui eut lieu ce jour-là.

L'édifice est classé monument historique et constitue un chef-d'œuvre du gothique flamboyant . Le portail principal et la tour rompent avec le style gothique pour adopter un style Renaissance, reconnaissable à la toiture voûtée et à la voûte. Le clocher a été construit au XIXe siècle. Le portail sud est particulièrement cossu.

Les vitraux d'origine ont disparu lors des bombardements de 1815, 1870 et 1918. Aujourd'hui, la basilique abrite un ensemble exceptionnel de vitraux contemporains réalisés par René Dürrbach, ami de Picasso, entre 1954 et 1979. Cet artiste a réalisé en 25 ans un colosse de 68 vitraux , unique en Europe. L'ancienne "Vierge noire" et la "Vierge de lumière" font référence à la symbolique universelle des couleurs, des formes et des nombres, inspirée par sa collaboration avec Henri Giriat.

Depuis 2018 , l'ancienne sacristie de l'édifice abrite le Trésor d'Art Sacré des Ardennes, qui abrite une cinquantaine de chefs-d'œuvre (statues antiques, précieux reliquaires, etc.) jusqu'alors cachés à la vue du public.

Willem Vandenameele