Vossenberg

Point de vue

“Le mystère est plus doux que l'explication” (père Ladislas)

Selon l'archéologue Rica Annaert de l'Institut flamand du patrimoine immobilier (V.I.O.E.), le secret de la Vossenberg est plus complexe que ce que l'on pensait initialement. La colline gardera à jamais son secret. Ce qui s'est passé dans le passé ne pourra peut-être jamais être découvert. L'hypothèse d'un tumulus peut être exclue compte tenu du sol marécageux. Il pourrait s'agir d'une possible combinaison de trois explications.

En premier lieu, il y a la légende du Norvégien Gelmel des 9ème et 10ème siècles, une belle histoire qui saura certainement séduire les habitants locaux ! Selon des sources historiques, les Normands ont causé pas mal de destructions dans les Campine via le réseau fluvial de l'Escaut, de la Schijn, de l'Aa, de la Mark, etc. Il est impossible de prouver un lien entre ces destructions et la construction d'un renforcement à Ginhoven. Les recherches archéologiques dans d'autres parties de la Flandre et des Pays-Bas semblent rendre cette option très prématurée.

Une deuxième explication possible indique que la Vossenberg était une motte castrale : une colline artificiellement surélevée du 11ème ou 12ème siècle sur laquelle se trouvait la tour en bois d'un seigneur local. Au pied de cette cour supérieure se trouvait généralement aussi une cour inférieure, où la vie quotidienne et les activités économiques se déroulaient. La cour supérieure et la cour inférieure étaient entourées d'un fossé et délimitées par une clôture de poteaux ou de pieux. Des traces d'une éventuelle cour inférieure ne sont pas connues. Des toponymes locaux comme Vossenberg, Wijthof (hof clôturé) et Staakheuvel peuvent confirmer cette histoire, tout comme de vieux documents cartographiques. Sur les cartes de sol et sur la copie du cadastre Popp, une élévation circulaire est clairement identifiable dans la zone alluviale (résultant du dépôt) de la Mark : la Vossenberg.

Des forages effectués le 16 mars 2005 montrent que le remplissage du fossé de la Vossenberg est resté intact, à environ 60 à 100 cm de profondeur. Le fossé se trouvait entre les deux bandes sombres visibles sur la photo aérienne (voir page centrale) et mesurait plusieurs mètres de large. Il est recouvert par soixante centimètres de terre surélevée de composition mixte, provenant probablement du corps de la motte nivelée.

Dans le fossé se trouvent des restes de bois brûlé et sous le fossé se trouve un matériau alluvial avec des restes de tourbe. Le sous-sol consistait en un marécage : une zone alluviale. La situation dans une plaine alluviale indique typiquement une motte castrale. Les fossés étaient remplis d'eau. Le corps de la motte lui-même a probablement été complètement détruit.

Après la motte castrale, il y a probablement eu un site fortifié, la troisième option. Un tel site fortifié était une ferme entourée d'un fossé et qui a été aménagée par une famille de paysans au 13ème à 14ème siècle, à l'image des anciennes mottes, afin de montrer leur richesse. Il s'agissait peut-être d'un Einzelhof, une exploitation responsable de l'exploitation et de la culture de la zone environnante, relativement basse. Leenders décrit dans son livre “De Turnhoutervoorde à Strienemonde” une bonne Ter Borch à Zondereigen, mentionnée depuis 1350. S'agit-il ici du site fortifié ? Les cartes de sol et la copie du cadastre Popp montrent également une structure plus ovale sur les champs plus élevés. Cela est également mentionné sur la carte Vandermaelen (1846) et sur la carte topographique de 1937. À cette époque, une partie de ce fossé était encore visible.

Hermans Cor Meerle